Que sont l’exploitation sexuelle des enfants et la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle?  

L’exploitation sexuelle des enfants se réfère aux situations où les jeunes personnes (de moins de 18 ans) sont forcées ou incitées (1) à échanger des actes ou des images de nature sexuelle contre des biens matériels comme de la nourriture, un logement, des drogues, des vêtements, ou des biens non matériels comme la protection, l’amour, et l’appartenance en recourant au pouvoir, au contrôle et à la manipulation. L’exploitation sexuelle des enfants comprend toutes les infractions liées aux images d’exploitation sexuelle d’enfants, à l’âge du consentement, ainsi qu’à la prostitution de personnes ayant moins de 18 ans (2). 

La traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle désigne, bien évidemment, la traite des personnes lorsque celle-ci a pour but l’exploitation sexuelle de ces personnes.

Dans cette section, nous allons explorer les thèmes suivants:

Employer les bons mots : prostitution des enfants ou exploitation sexuelle des enfants? 

Les médias désignent souvent une jeune personne sexuellement exploitée comme « un enfant prostitué ou une enfant prostituée » ou « un travailleur ou une travailleuse du sexe ». Ainsi, ils présentent les jeunes victimes d’exploitation sexuelle comme « personnes participantes consentantes » dans le commerce du sexe; ce qui peut, involontairement, légitimer l’exploitation sexuelle et ainsi contribuer à la stigmatisation des victimes présentées comme si elles avaient « choisi ce travail ». Ce langage ignore également le fait que l’exploitation sexuelle est une violation des droits de la personne, et qu’il n’y a aucun élément de choix qui s’offre à la jeune personne sexuellement exploitée (3). Il est important de comprendre que personne ne peut consentir à faire partie de la traite des personnes, et que personne de moins de 18 ans ne peut consentir à être impliqué dans le commerce du sexe. C’est pourquoi les termes « exploitation sexuelle des enfants » ou « traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle » devraient être utilisés à la place de « prostitution des enfants ou des jeunes ».

L’exploitation sexuelle et la traite des personnes au Canada 

La traite des personnes implique de recruter, de transporter et de loger des personnes ou d’exercer un contrôle ou une influence sur leurs mouvements afin de les exploiter, généralement à des fins sexuelles ou de travail forcé (4).

L’une des idées fausses les plus courantes au sujet de la traite des personnes est que cette activité ne se produit pas au Canada. Pourtant, entre 2008 et 2018, on a déclaré plus de 1 700 cas de traite des personnes, et presque la majorité des victimes étaient des femmes ou des filles. 

L’Ontario est connu pour détenir environ deux tiers de tous les cas de traite des personnes déclarés par la police au Canada (5). 

La traite des personnes est, cependant, un crime grandement sous-déclaré; il est donc difficile d’évaluer son étendue réelle. 

Mythes ou réalités

L’exploitation sexuelle des enfants, de même que la traite des personnes sont largement méconnues. Voici quelques mythes les plus courants : 

Mythe

  • La traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle se produit à l’étranger, où les filles sont enlevées et vendues lors d’enchères en ligne, puis deviennent des esclaves sexuelles. 

  • Les jeunes personnes provenant de « bonnes familles » ne se font pas exploiter sexuellement.

  • Les jeunes personnes sexuellement exploitées impliquées dans des activités illégales sont des criminelles.

  • Les garçons ne se font pas sexuellement exploiter.

  • Les trafiquants sont uniquement des hommes.

  • Les travailleurs et travailleuses du sexe sont victimes de la traite des personnes.

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Réalité

  • Quatre-vingt-treize pour cent (93 %) des victimes sont canadiennes(6). 

  • Les jeunes personnes de certains milieux et qui possèdent une expérience particulière sont plus susceptibles d’être la cible des trafiquants. Par ailleurs, les jeunes personnes de tous les milieux peuvent aussi être la cible ou la victime d’exploitation sexuelle. 

  • Les jeunes personnes sexuellement exploitées ont été manipulées et forcées par les trafiquants dont plusieurs sont liés au crime organisé. L’exploitation sexuelle et la traite des personnes sont des crimes, et les jeunes personnes sexuellement exploitées en sont les victimes. 

  • Quatre-vingt-dix-sept pour cent (97 %) des victimes de la traite des personnes sont des filles et des femmes, mais les garçons et les hommes peuvent également être ciblés par les trafiquants. 

  • Bien que les trafiquants soient principalement des hommes, il est possible que des femmes et des filles le soient également, notamment celles qui sont victimes de la traite des personnes et qui sont forcées à recruter d’autres personnes.

  • Les personnes adultes qui choisissent d’effectuer le travail du sexe rémunéré selon leurs propres conditions et qui ne sont pas forcées, contrôlées, ni exploitées par une autre personne ne sont pas victimes de la traite des personnes.

Qui est à risque? 

Tout le monde peut représenter une cible potentielle pour la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle, peu importe l’âge, le genre, l’orientation sexuelle, le statut socio-économique, les antécédents familiaux, la situation du logement, la race, l’origine, la religion ou l’emplacement géographique.

Bien qu’être une jeune femme(7) est le principal facteur de risque pour être la cible des trafiquants de personnes, les personnes faisant partie de ces groupes vulnérables possèdent un plus grand risque que la moyenne d’être ciblées et exploitées par ces trafiquants :

  • Les filles et femmes autochtones;

  • Les jeunes personnes s’identifiant comme 2SLGBTQ+;

  • Les personnes racisées;

  • Les personnes migrantes et les personnes immigrantes récentes;

  • Les personnes handicapées;

  • Les enfants du système d’aide à l’enfance, ou qui en sortent;

  • Les enfants et les jeunes personnes impliqués dans le système de justice pour les jeunes;

  • Les jeunes personnes marginalisées;

  • Les personnes atteintes de troubles mentaux ou de dépendance;

  • Les personnes ayant déjà subi de la violence ou de la maltraitance;

  • Les personnes ayant été victimes d’exploitation sexuelle lorsqu’elles étaient enfants;

  • Les personnes désavantagées au niveau social et économique;

  • Les jeunes personnes disparues, ou sans-abri;

  • Les jeunes personnes qui doutent de leur sécurité et de leur sentiment d’appartenance à leur communauté, à leur école ou à leur famille.

Comment cela se produit-il? 

Les stades suivants sont connus pour être les tactiques utilisées par les trafiquants dans le cadre du recrutement et de l’exploitation des jeunes. Bien que ces techniques soient couramment utilisées, il est important de garder à l’esprit que celles-ci peuvent varier en fonction de la situation ou du contexte. 

  1. Le leurre

  • Le contact initial peut se faire en personne ou en ligne. Les trafiquants commencent à bâtir des liens de confiance et émotionnels avec leurs cibles.

  • Pendant ce temps, les trafiquants tentent de connaître les points sensibles de leur victime, et d’utiliser leurs insécurités et leurs besoins d’obtenir de l’affection pour rendre la victime dépendante et ainsi encore plus vulnérable.

  • Les trafiquants s’attaquent souvent aux victimes qui recherchent de l’attention et de l’affection, ou une promesse d’une meilleure vie, d’un meilleur emploi, ou simplement de se sentir accepté ou acceptée. 

2. La manipulation psychologique

  • Les trafiquants comblent, volontairement, les besoins émotionnels, financiers et sociaux de leurs cibles dans le but de les manipuler et de les rendre de plus en plus dépendantes (ou redevables) d’eux.

  • Les trafiquants prétendent être émotionnellement intéressés par leurs cibles et deviennent même des amis proches ou des partenaires romantiques de celles-ci.

  • Les trafiquants peuvent acheter des articles ou des cadeaux dispendieux à leurs victimes, les inviter à des fêtes et à des voyages, et leur fournir des drogues ou de l’alcool.

3. L’isolation

  • Les trafiquants isolent leurs cibles de leurs amis ou amies et des membres de leur famille comme moyen de contrôle.

  • Ultimement, les victimes seront isolées des gens ou des endroits qui leur sont familiers. Elles peuvent être déplacées d’un emplacement à un autre, et relocalisées dans de nouvelles villes, dans de nouvelles régions rurales ou dans de nouvelles provinces. Souvent, les victimes n’ont même pas de contact avec le monde extérieur.

4. Méthodes de manipulation :

  • Pression financière ou chantage lié aux dépenses effectuées, p. ex., demander aux victimes de les « rembourser » pour les cadeaux, les drogues ou l’alcool fournis (« J’ai fait ça pour toi, donc tu dois maintenant faire ça pour moi »);

  • Exploitation du lien émotionnel que la victime a avec son trafiquant (p. ex., « Si tu m’aimais, tu ferais ça pour moi »);

  • Violence émotionnelle ou physique;

  • Résignation ou dépendance acquise. 

5. Les menaces : 

  • Des menaces de révéler les renseignements personnels ou les images personnelles de la victime (p. ex., « Si je révèle ou montre à tout le monde ce que tu as fait, plus personne ne t’aimera »);

  • De l’intimidation ou des menaces de blesser la victime ou ses proches (p. ex., « Si tu ne fais pas ça, je vais être obligé, à cause de toi, de faire du mal à ta sœur, à ton ami ou amie ou à ton animal de compagnie ».

Quels sont les signes apparents chez une personne victime d’exploitation sexuelle ou de la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle?  

Une jeune personne peut montrer différents signes quand elle est impliquée dans la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle. Ceux-ci comprennent :

  • Être sur la défensive et être agressive, ou démontrer des sentiments ou des états comme la peur, l’anxiété, la dépression, le stress et la soumission;

  • Éviter le contact visuel, connaître des sautes d’humeur, être incohérente dans ses histoires et être anxieuse en présence des forces de l’ordre;

  • Sécher des cours ou se retirer de son groupe d’amis ou amies proches, ou d’activités;

  • Manquer souvent à l’appel;

  • Détenir du contenu sexualisé sur ses profils en ligne;

  • Être réservée ou mentir à propos des activités qu’elle fait; ou être réservée au sujet de son « petit ami » ou de son nouveau groupe d’amis ou amies;

  • Avoir de l’argent, porter des vêtements dispendieux, avoir des manucures ou être bien coiffée, ou posséder des cartes de chambre d’hôtel ou de fausses cartes d’identité dont elle n’est pas en mesure de se payer ou d’expliquer;

  • Avoir un nouveau tatouage (surtout s’il s’agit du nom de son petit ami ou d’un symbole);

  • Consommer des drogues ou de l’alcool dont elle n’est pas en mesure de se payer ou d’expliquer;

  • Parler fréquemment de Bitcoin, d’Airbnb ou de fêtes d’hôtel;

  • Se déplacer exclusivement à l’aide de chauffeurs ou avec d’autres personnes, notamment en taxis ou en utilisant le service Uber, ou à l’aide de différents conducteurs venant la chercher en permanence; 

  • Posséder plusieurs téléphones portables et changer souvent de numéro de téléphone.

Comment la nouvelle technologie a-t-elle influencé l’exploitation sexuelle ou la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle? 

Depuis plus d’une décennie, notre société a graduellement incorporé l’utilisation quotidienne d’appareils technologiques, d’applications et de plates-formes de médias sociaux. Malheureusement, ces éléments sont de plus en plus utilisés par les trafiquants dans le but de leurrer, de manipuler et de contrôler les jeunes.

Les médias sociaux populaires comme Facebook, Instagram, Snapchat, TikTok, et les applications de rencontre et de services de diffusion en direct sont grandement utilisés pour cibler les personnes vulnérables.

Après avoir établi un premier contact en ligne, les trafiquants peuvent prendre plusieurs semaines, ou peut-être même seulement quelques minutes, pour exploiter les jeunes. Les plates-formes en ligne sont utilisées pour bâtir la confiance auprès des cibles, dans le but de planifier des rencontres en personne, ou pour les enregistrer, à leur insu, pour ensuite vendre les images sur des sites d’exploitation sexuelle d’enfants ou pour les utiliser à des fins de chantage (8).

De plus, certaines applications numériques utilisées par les enfants et les jeunes offrent différentes fonctions pouvant être utilisées par les trafiquants pour suivre l’emplacement de leurs victimes, ou pour les avoir constamment à l’œil.

Qui sont les trafiquants?

Dans la culture populaire, il existe plusieurs stéréotypes répandus sur les trafiquants. Plusieurs de ces stéréotypes proviennent des représentations trompeuses des médias ou proviennent souvent des préjugés sociaux tenus à l’égard des groupes marginalisés. 

Bien que la grande majorité des trafiquants de personnes soient des hommes âgés de 18 à 34 ans, il est très important de comprendre que tous et toutes, peu importe leur identité, leur âge ou leurs relations avec les autres, peuvent être un trafiquant (y compris les membres de la famille, les amis ou amies et les partenaires intimes).

Les trafiquants peuvent attirer leurs cibles en se présentant comme un partenaire romantique beaucoup trop affectueux, un ami ou une amie proche empathique, ou simplement en leur offrant des drogues, de l’alcool ou un endroit où rester. 

Il arrive même que les jeunes personnes de genre féminin recrutent leurs pairs à des fins d’exploitation sexuelle ou de la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle. Même si ces filles sont forcées, par leurs propres trafiquants, d’effectuer certaines actions dans le cadre de l’exploitation, cette technique est souvent fructueuse, notamment parce que leurs cibles sont susceptibles de faire confiance aux personnes qu’elles perçoivent comme leurs amies.

De plus, il n’est pas rare que les trafiquants affichent un profil en ligne avec de nombreuses amitiés, un succès financier, et des images montrant leurs expériences de voyage et de vie de luxe. Ces profils peuvent également contenir plusieurs marqueurs numériques montrant la notoriété, comme le nombre de mentions «J’aime» ou d’abonnés. Tous ces éléments peuvent facilement être achetés par l’entremise de faux comptes ou de robots.

D’où provient la demande de la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle et de l’exploitation sexuelle des enfants? 

Pour que la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle et l’exploitation sexuelle des enfants continuent, il doit y avoir une demande. 

Lors de conversations sur l’exploitation sexuelle des enfants et la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle, on oublie souvent les dynamiques culturelles et sociales facilitant ces transactions qui relèvent de l’exploitation.

La chosification des femmes et des filles dans les médias de masse est toujours omniprésente. Les personnes de genre féminin sont souvent présentées comme des objets de consommation et de disposition. Les relations non consensuelles basées sur la domination et le contrôle qu’exercent les hommes sur les femmes et les filles sont souvent glorifiées. Les expériences sexuelles, l’argent et les biens matériels, comme les voitures, les vêtements et les bijoux sont souvent présentés dans les communautés occidentales et occidentalisées comme les éléments qui servent à mesurer la valeur et le statut d’un homme.  

L’un des objectifs clés de cette ressource est d’aider le personnel enseignant à encourager des conversations avec les élèves de genre masculin, afin de défier les normes culturelles menant à la violence basée sur le genre, y compris l’exploitation sexuelle des enfants et la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle.  

Définitions importantes

Exploitation sexuelle des enfants: L’exploitation sexuelle des enfants se réfère aux situations où les jeunes personnes (de moins de 18 ans) sont obligées d’échanger des actes ou des images de nature sexuelle contre des biens matériels comme de la nourriture, un logement, des drogues, des vêtements, ou des biens non matériels comme la protection, l’amour, et l’appartenance. L’exploitation sexuelle comprend toutes les infractions liées aux images d’exploitation sexuelle d’enfants, à l’âge du consentement, ainsi qu’à la prostitution de personnes ayant moins de 18 ans.

Traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle: La traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle désigne, bien évidemment, la traite des personnes lorsque celle-ci a pour but l’exploitation sexuelle de ces personnes.

Traite des personnes: La traite des personnes implique de recruter, de transporter et de loger des personnes ou d’exercer un contrôle ou une influence sur leurs mouvements afin de les exploiter, généralement à des fins sexuelles ou de travail forcé. La traite des personnes est un crime caché et une infraction en vertu du Code criminel canadien et de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés.

Acheteur ou client: Un individu qui paie pour quelque chose de valeur contre des actes sexuels ou qui échange quelque chose de valeur contre des actes sexuels.

Marquage: Un tatouage ou une gravure sur une victime qui indiquent la possession de celle-ci par un trafiquant, un proxénète ou un gang.

Leurrer: Échanger avec une personne mineure pour chercher à l’exploiter sexuellement.

Manipulation psychologique: Des méthodes sélectives, pouvant varier dans le temps, utilisées pour préparer une jeune personne à l’exploitation. Dans le cadre de ce processus, les trafiquants interagissent avec leurs cibles en personne ou en ligne, afin de gagner leur confiance et ainsi créer un lien émotionnel.

Recrutement: L’action de sélectionner et de mobiliser de nouvelles personnes à être exploitées.

Consentement: L’accord volontaire qui est donné librement. L’exercice d’une pression ou d’une contrainte sur une personne élimine la possibilité de consentir à une action.

Bombardement d’amour: La démonstration continue et exagérée d’attention ou d’affection sous forme de cadeaux, de compliments, de flatteries et de louages dans le but d’obtenir, à la longue, le contrôle émotionnel sur une personne.

Culture du proxénétisme: La glorification culturelle et médiatique du « proxénète » en tant qu’identité et de l’exploitation sexuelle et de la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle par l’entremise de la chosification et des femmes et le contrôle sur celles-ci.

Quota: Un montant d’argent défini qu’une victime d’un trafiquant doit obtenir chaque soir. 

Culture du viol: La culture du viol fait référence à la normalisation de la violence sexuelle par l’entremise de récits culturels qui influencent tous les niveaux d’interaction sociale. La culture du viol peut se manifester sous forme de blagues, de commentaires, d’émissions de télévision, de musique, d’interactions sur le lieu de travail, de politiques et de lois, entre autres. Par conséquent, l’agressivité sexuelle masculine, la violence sexuelle et le harcèlement sexuel contre les femmes et la communauté 2SLGBTQ+, ainsi que la nouvelle victimisation et la culpabilisation des victimes sont présentés comme des phénomènes inévitables et normaux.


 (1) CANADA. Code criminel du Canada.  

(2) Children of the Street Society, Sexual Exploitation and Trafficking of Children and Youth in Canada: A Prevention and Early Intervention Toolkit for Parents, p. 4

(3)  SAEWYC, Elizabeth M., et al. “Competing discourses about youth sexual exploitation in Canadian new media”, Canadian Journal of Human Sexuality, 2013, vol. 22, no 2, p. 97 à 102.

(4)  CANADA. MINISTÈRE DE LA JUSTICE. Qu’est-ce que la traite des personnes? https://www.justice.gc.ca/fra/jp-cj/tp/quoi-what.html

(5)  STATISTIQUE CANADA. La traite des personnes au Canada, 2018. https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/200623/dq200623b-fra.htm?CMP=mstatcan

(6) Children of the Street Society (2015), Sexual Exploitation and Trafficking of Children and Youth in Canada: A Prevention and Early Intervention Toolkit for Parents, p. 6 

(7)  FONDATION CANADIENNE DES FEMMES. “NO MORE” Ending Sex-Trafficking In Canada., 2014, p. 27.

(8) OPPENHEIM, Maya. "Young girls groomed ‘within seconds’ of going on to livestreaming websites in ‘sinister’ trend." Independent, 25 janvier 2020.